25.6.09

Quelle mission pour les prêtres ?

Lundi, fête de St Pierre et St Paul

La « Saint Pierre-Saint Paul » (que nous fêterons lundi prochain) est, traditionnellement dans l’Eglise, la fête des ordinations presbytérales. On sait que l’engagement dans ce ministère fondamental – au sens propre du terme, car il n’y a pas d’Eglise sans prêtre – se fait aujourd’hui plus timidement.
Si, à l’échelle de la planète, le nombre de prêtres est en augmentation (grâce à une croissance en Afrique et en Asie), il baisse en Europe (de près de 7%).
En France, il y avait en 2007, 20.277 prêtres (dont 15.300 "diocésains").
En 2008, 98 prêtres diocésains ont été ordonnés (contre 101 en 2007).
Pour l’année scolaire 2008-2009, on comptait 139 entrées en première année de séminaire diocésain.
On peut, devant ces chiffres, adopter deux attitudes : se lamenter ou se réjouir.
Se lamenter car les « entrées » ne permettront pas de palier les départs en retraite ;
se réjouir devant la générosité de ces hommes qui, dans un contexte délicat, ose ce beau pari.

Plus que jamais, une fraternelle collaboration prêtres-laïcs (on peut même préciser laîcs, prêtres et... diacres ! ) est requise. Il nous faut, à l’invitation du Pape, qui vient de lancer une « Année sacerdotale », soutenir nos pasteurs dans leur mission. Quelle mission ? « Animer la paroisse » disent 55% des catholiques pratiquants dans un sondage TNS Sofres pour La Croix, mais aussi « Aider et réconforter les plus déshérités » (38%). C’est dans cette tension entre la vie de la communauté et les urgences du monde que doivent se situer les prêtres. Et nous, avec eux. Pas si facile… Aidons-les !

3.6.09

Méditation pour le Dimanche 7 juin

Sainte Trinité

Dieu n'est pas solitaire !

La formule pourrait passer inaperçue, tant nous avons l’habitude de la répéter : « Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ». Et pourtant, quel beau mystère ! Ce n’est que progressivement que les chrétiens ont évoqué, pour parler de Dieu, la « Sainte Trinité ». Cette formule ne se trouve d’ailleurs pas dans les Evangiles, elle n’apparaît qu’au IIIème siècle. Il s’agit alors de trouver « les mots pour Le dire », Lui, le Dieu d’amour en qui tout n’est que relation.
La belle et célèbre icône peinte par Roublev au début du 15ème siècle tente, elle aussi, de dire ce mystère. Les trois personnages représentés ne cessent de se regarder, dans un mouvement circulaire ininterrompu… Le « cœur » du Dieu unique est relation.
Autrement dit, « Dieu n’est pas solitaire ! » dit le Père Maurice Zundel, grande figure spirituelle du XXème siècle :

« La Trinité, cela veut dire que Dieu n’est pas quelqu’un qui se regarde et
tourne autour de soi, qui se gargarise de Lui-même, mais au contraire Quelqu’un
qui se donne (…) Dieu est une communion, une respiration d’amour… »


Notre tâche de croyant consiste donc à faire en sorte que cette « respiration » ne soit pas, en nous et par nous, étouffée. Croire, c’est laisser, par la grâce de l’Esprit qui habite en nous, le Père poser sur le Fils son regard d’infinie tendresse, ne pas faire écran à cet échange de regard…
Fêter aujourd’hui la Sainte Trinité, c’est, tout simplement, laisser résonner joyeusement en notre cœur cette promesse du Christ : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’ à la fin des temps… »